Philippe Payen

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Il a rêvé De deux tours mégas

avril 11, 2022 dans Actu

…/…
Le passage du gars
Bien fringué
Aura perturbé
Anatole
Sur son atoll.

Percutées

Par des fusées.
La mer et le vent sont tombés comme ils se sont levés.
Un bateau en vue. Approche lente sous grand-voile arisée. Un homme seul aux manœuvres tranquilles.
Il a emprunté la passe avec le soleil haut, a ancré son voilier avant de nager jusqu’à la plage.
– J’ai dû emprunter la bretelle ouest de Montpellier à contre sens, dit-il en me serrant dans ses bras.
– Les pneus de mon fauteuil roulant sont trop lisses pour faire de la roue arrière, ai-je répondu en le serrant dans les miens.
Précision, ami : ce sont nos mots de passe depuis … fort longtemps.
– Vieux copain, tu vas bien ? m’enquerrai-je par pure convenance.
Ensuite, nous avons bavardé de tout et de rien. Surtout de rien pour privilégier l’instant et qu’il ne soit pas pollué par le présent dont nous nous tenions farouchement éloignés.
Nous avions appris que c’est la confrontation avec les autres qui pouvait rendre triste. Pas soi-même, même solitaire. Il y a tellement de choses à faire et à penser !
Après avoir déjeuné de crabes et de langoustes en dégustant le vin du vieux pays qu’il avait apporté, je l’emmenai vers le platin de l’enterré. Evidemment, je lui avais parlé de la noix de coco assassine que nous avions dégustée.
La mer avait quitté l’estran. Aucun signe du costumé ! Hormis un crabe qui se promenait avec sa cravate !
Ce fut la dernière fois que je faisais allusion à ce gars. Je parle du noix-de-cocoté.
J’ignore où va le monde.
Tant qu’on ne tentera pas de m’ôter mon atoll, je n’importunerais personne. Nobody.
Je ne suis pas naïf, j’ai trop bien connu les couinements hystériques des usurpateurs analphabètes.
– Santé, ami Martin !
– Tchin, Phil !
…/…

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Fatras D’espars et de mats.

avril 9, 2022 dans Actu

Depuis quinze jours,
« Des diables en furie
Décrochent les nuages »,
La mer n’est que blancheurs
Ecumeuses
Et fracas
Et rumeurs
D’éternels sabbats
Autour de l’atoll
D’Anatole,
Protégé des tsunamis
Par des îles sableuses
De corail mort
Et de madrépores.
Au matin, tout est sage.
En milieu de journée
Une épave s’est échouée.
« J’ai mis à l’eau
Mon bateau tronc
Et ramé jusqu’aux débris,
Fatras
D’espars et de mats.
Un individu fait des bonds
Dans l’eau.
Je le saisis,
Nul merci.
Le type est vêtu citadin, costume, chemise, cravate, tout est boutonné, seules ses chaussures ont disparu. A peine séché, il tente de m’expliquer par onomatopées – toi sauvage, moi grand sage – que ma façon de vivre en autarcie et en liberté n’est pas utile à l’humanité. Il court en tous sens et critique mes longues habitudes.
S’adossant à un cocotier, il m’informe avec force gestes, de mes obligations, mes erreurs, ma situation. Comme une harangue automatique.
C’est là que, mûre, la noix de coco lui tombe pile sur la tête.
Etonné, il hésite à mourir. Puis il meurt. Je l’ai enterré sur le platier.
Les diables en furie sont empruntés à Jacques Brel
Plus que 16 jours demain.

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– Robinson, Je suis Vendredi ! –

avril 7, 2022 dans Actu

Depuis des lustres,
Anatole
Vivait
Sur son atoll.
Venus
A bord de navires
Fort divers,
Des voyageurs
Connus
Et inconnus,
Abordaient
L’atoll d’Anatole.
Il les accueillait
Avec le bonheur
Spontané
De l’imprévu
Et les sourires
De l’homme isolé
– Robinson,
Je suis Vendredi ! –
Qui se trouve des amis.
Parmi ses compagnons
Il y eut des rustres
Et des sbires,
Beaucoup d’ordinaires
Et de chouettes
Poètes.
Lorsque cela durait
Il leur racontait
L’éternel ressac
Et l’Ile au trésor.
Prenant leurs sacs,
Ils reprenaient la mer
…/…
Plus que 19 jours

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Ma vahiné, Je suis gonflé !

avril 4, 2022 dans Actu

Assise à califourchon,
Les fesses posées
Sur la pointe arrière
De son canoé,
Les pieds agrippés
Aux plats bords,
(Les livets pardon !)
Et les cuisses écartées
Sous son paréo
Multicolore,
La pagayeuse
Pyroxidée
Faufile l’étrave
À frôler les racines
Mangrovées,
Se jouant
Des sinueux courants
Et des trous d’eau
Boueuse.
Chaque mouvement
Précis et lent
Du poignet
Sur la pagaie
Stabilise
La pirogue pyroxyle.
Elise
– elle se nomme Elise,
Elise Mâtine –
Fredonne
Et ronronne
 
Une chanson grave,
Bouche fermée
Voix de gorge,
Le chant
D’amour
Toujours
Des soupirants
D’antan
Et du galant
Présent.
Lui, allongé
Au fond du canoé
A la contempler
– J’ai chaud
Ma vahiné,
Je suis gonflé !
Viens près de moi
Dans mes bras,
Ma si bonne
Il est l’heure de jouer
Au gentil Georges
Et à la belle Elise.

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Avril first

avril 4, 2022 dans Actu

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J’ai dû couper …

avril 4, 2022 dans Actu

… un arbre et un champ de coton pour pouvoir effectuer le test PCR dans le nez de mon éléphant !

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Ignorant des usages en matière de ventes aux enchères,

mars 16, 2022 dans Actu

Long time ago souvenir. Première salle des ventes à Pontoise.
Je suis tombé à l’arrêt devant cette huile de Hubert Cartahu. Surveillance de la pêche à la coquille en baie de Cancale et bisquines en arrière plan.
e suis allé papoter avec le commissaire priseur et lui ai dit le montant que je pouvais mettre (je me connais!)
Son jeu fut habile, feignant de ne pas voir les bras levés hormis le mien. J’ai remporté l’enchère.
Suis rentré à la maison avec mon butin.
Le cartahu est un filin utilisé sur les navires et les phares pour manœuvrer des charges lourdes.
 

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Super Dupont

mars 14, 2022 dans Actu

On se souviendra du grand Marcel Gotlib – du temps de Pilote, mâtin quel journal ! – dont le super héros Super Dupont sauvait la Nouille française ! Si pas souvenir, relire, un rire est préférable à un anxiolytique.
Entre virus et Russie, il faut désormais sauver l’Oignon européen empêtré dans ses propres pelures.
Car, cher autobus, l’agriculteur qui se mêle de ses oignons depuis des siècles et approvisionne, voire nourrit avec bonheur, ses amis français, va devoir revoir la façon de planter ses oignons. Au risque de se voir exproprié par des technocrates costard cravate, imbus de culture confiture, pour lesquels production signifie pognon qui rime avec oignon.
J’ignore la façon de terminer cette histoire mais j’ai l’oignon ronchon.
C’est là que le grésillement comme l’odeur de l’oignon frit me ravit, Shankar !

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Philharmonie de Paris

mars 13, 2022 dans Voeux, souhaits et petits mots gentils

Jeudi dernier, superbe concert à la Philharmonie de Paris.
Au programme: Igor Stravinski, Serge Rachmaninoff et Maurice Duruflé.
A la baguette de l’ Orchestre de Paris , l’élégant jeune prodige finlandais Klaus Mäkelä, au piano la quasi rock star Yuja Wang, la clarinette magique de Philippe Berrod, … et les choristes du Choeur de l’Orchestre de Paris.
Fabuleux moment dans cette acoustique extraordinaire !

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À force d’entendre

mars 2, 2022 dans Actu

À force d’entendre les bégaiements de perroquets imbéciles, n’aspirons nous pas à l’idiotie protectrice?
J’ignore pourquoi j’écris cela, mais bon j’avais envie de causer avant de plonger dans les flaques.

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