près d’une nef cristobalienne

C’est pétole
Autour de l’atoll
D’Anatole.
Rien ne bruit
Ni ne nuit
Au silence
Intime.
Alors il pense
Aux marins
Malins
Qu’animent
Les envies marines.
C’est là qu’est sorti de l’eau le clone coincé du noix-de-cocoté disparu dans le lagon. Idem profil, pas de pompes.
Comme il ne disait mot ni hello, j’exprimai ma réflexion à voix haute :
« Tout est à la fois vrai et faux, où vrai ou faux, mais pas tout, juste une partie. Sauf si l’on ment officiellement ou en aparté. Accuser quelqu’un d’être menteur peut être un mensonge si l’accusation est le fait d’un menteur. Or, un menteur ne peut affirmer qu’il l’est puisqu’il l’est. Pas à chaque fois sauf les professionnels du mensonge qui ignorent jusqu’à ce qu’ils sont. Lorsque tu ignores qui tu es, tu te crées un personnage multidimensionnel qui te permet d’être n’importe qui en fonction de l’instant et du protagoniste »
Le cloné jusqu’alors coi :
– Je suis un Crétois crédible.
– Vous êtes Crétois ?
– Je ne crois pas
A l’instar d’Épiménide le Crétois qui ne devinait point les choses futures, mais celles du passé qui étaient inconnues, j’ignorai la suite. Le cloné se frotte le nez et un hélicoptère fondit sur moi, des hommes de guerre – dont une lady – m’embarquèrent pour me lâcher au-dessus de la mer près d’une nef cristobalienne à bord de laquelle je grimpai pour écrire un livre.
J’ai perçu au loin le bruit caractéristique de la noix de coco qui tombe sur un crâne. Clone trépas.
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