De l’(in)satisfaction du consommateur.
On attend en général d’être satisfait d’un produit ou d’un service que l’on achète librement.
S’il est déficient ou inadapté, on s’en prend à soi-même et on tente de remédier en s’adressant au fournisseur pour une explication, une remise ou un remboursement, ou en le classant dans le catalogue personnel des produits pourris associé à la marque éponyme.
Lorsqu’un service durable est imposé sur des bases tarifaires élevées et que ce produit ne correspond que très partiellement à nos attentes alors que le coût ne cesse d’augmenter, on s’interroge sur la pertinence de demander le détail du tarif comme de pouvoir s’affranchir de ce service. On s’aperçoit que les détails de la facture sont un salmigondis de termes incompréhensibles marketés à la pataugas. Quant à n’utiliser que la partie réellement utile du service, c’est impossible car il s’agit d’un contrat forfaitaire qui englobe tous les services au prétexte de permettre à chacun d’y avoir droit.
Exemple de la vraie vie. On achète une bicyclette. On la détaille, on tourne autour, on en rêve et hop ! on l’achète avec ses sous. Avant d’aller pédaler sur les chemins avec Paulette. En se disant que cet achat correspond au prix indiqué et aux détails de la notice d’utilisation. Alors on en profite et puis on peut même la prêter à celles et ceux qui veulent aller pédaler sur les chemins avec Paulette.
Exemple de la vie administrative. On est prélevé à dates fixes de sommes variables au montant parfois imprévisibles sans trop d’explications. On se dit que c’est pour participer aux financements divers de la vie en général et de la sienne en particulier. Energies, sécurité, aménagements, aides aux démunis, sécurité sociale, …. Etc. Bien. Sauf que ces montants qui, avec le temps, devraient se réguler puisque, étant plus nombreux à payer, nous devrions bénéficier d’un prix de gros. Le 13 à la douzaine. Eh bien non, les comptables étatiques ne connaissent pas cette technique marchande.
En fait, je sais, pour en avoir fréquenté, que le comptable étatique n’a pas la même logique que son confrère du privé. Parce que le (haut) fonctionnaire sait que le puits est sans fond car les contribuables renfloueront paieront de gré ou de force.
Pourtant, ces femmes et ses hommes cachés derrière leur vocabulaire et leur syntaxe particulières, ont des conjoints, des enfants, des logements, comme nous autres. Comment font-ils lorsqu’ils vont faire les courses ?
Word game pour terminer : nous sommes passés de la génération du macramé à celle du macroncramé. Bon d’accord.