Woodstock du Tonnerre au Guip et la ligne de Guépard en Petite Mer

Ils sont plutôt foldingo ces we qui passent avec ma belle d’amour où l’on se transporte sur la plupart des latitudes de l’ouest France et que juste (Leblanc) pour des fêtes et des trucs véliques qui bercent nos cœurs d’une candeur néo bretonne (apologize Paul V. mais ta strophe est top too much !)w1
Donc, ce jour ensoleillé lô, débarquement du ferry boat Port Blanc – Monks Island après de courtes minutes de navigation en petite mer. Thierry nous attendait au wharf ou au pier enfin au quai refait que c’est super beau sauf qu’on imagine mal où coller le chapiteau d’antan qui nous accueillait lors des régates classiques de la Smaïn de le Golfe chère entre autre à Anne Mo, la madone locale. Bon, j’arrête le digressif, vais tenter le sérieux informatif.


Après avoir découvert notre chambre enchâssée dans l‘hyper architecture végétationnelle de la maison cachée du bourg, direction le port, le service de rade (rade de port, pas rade licence IV !) et le Guépard 55. Silverado ou un nom comme ça dont je n’ai retenu que la dernière syllabe compte tenu du jeunisme sociétalement obligatoire dont il faut se prévaloir.

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Le Sphinx à Œdipe : quel être a quatre pattes le matin, deux le midi et trois le soir ? L’homme, enfant à quatre pattes, adulte il se tient sur deux jambes, senior avec sa canne. Nulle trace de déambulateur (les sphincters du Sphinx sont impénétrables)

So Thierry teached : « La livarde, ça se hisse d’abord via le gui ! » OK, j’ai tout compris et assez foiré ensuite, l’estrope métallique offrant une fâcheuse tendance au coinçage lors du hissage. Course à l’armement on board, palans fins partout sur un générique rustique. Dont la dérive, un appendice oublié à force de véliquer lourd. Donc, nous avons fait des AR d’essais continent – île dans un vent sympa sur un canote tip top qui, malgré ses airs de plate et sans doute son poids conséquent, respire et vit bien les risées. Pré- bonheur ! Ou plutôt savane-bonheur compte tenu du patronyme félin du dériveur houari conçu, il y a plus de quarante ans par Étienne Riguidel et toujours hyper actif en régates monotypes. Voilier idéal pour couple – avec ou sans babies – allant beacher aux iles, coque carrée masculine et gréement envolée féminin : le féminin de guépard serait-il guêpière ? Mais guêpière à la mer ne l’est guère à terre (dicton Pagan)

Bon, on range voile & taud, hélons le service de rade aimable efficace, une tite laine, gonflage des vélos et hop-lô direction le cantieri naval du Guip pour le Paul’s birthday et le Thalie’s concert. Ça grimpe, ça monte, ça descend dans les chemins creux bocagés aux fleurs délirantes de récent beau temps.

Woodstock sur anse d’estran, des tables, des bancs, des chaises, du monde, une scène sous hangar, des crêpes saucisses chipo et des coups blanc et rouge, des saluts des bisous.

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Ce soir, Paul a 14 ans !

Si j’étais un charpentier,
Et que tu t’appelais Thalie,…

Refrain induit, immanent, naturel.
Vieillir c’est plutôt sympa mais mourir de devenir vieux, je ne vois pas trop l’intérêt (proverbe Pagan)
Thalie ‘n C° au top de l’expression : j’aime les paroles de Michel T racontées par cette dame-là.

Rentrée vélocipédique dans la nuit des chemins de parfums parmi les courants de fraicheur et de chaleur. On inspire pour monter les côtes autant qu’on respire pour s’emplir le cœur de senteurs.
– On fait un saut chez Charlemagne ?
– Oui da !

Assis sur la quille-banc le dos contre le mur chaud, nous devisions Thierry et moi de la profondeur du monde comparée à celle du premier verre de punch. Lorsque les frères Ducati, tendance décatis, tentèrent de nous démontrer qu’ils portaient leurs maillots moto car ils étaient, avaient dû être, rêvaient d’être pilotes officiels de la marque italienne. Comme ils étaient plutôt prêts à se battre pour le démontrer, nous avons acquiescé. Et là, ils nous présentèrent leur copine ex-religieuse défroquée – nous n’en doutâmes pas un instant ! – dite sœur pizza Regina qui nous a tout raconté d’elle, de sa vie, de ses œuvres et nous incitait à la réciprocité, s’interrogeant, supputant, investiguant. Nous demeurâmes évanescents.
C’est ce soir-là qu’eux, agenouillés sur le macadam côtier & Charlemagne derrière, nous mariâmes le maitre de port de Conleau à la douce Isabelle de Gavrinis qui me rappelait tant sa grand mère grand. Tite fillotte. Scène intense et souhaitons aussi durable que la pile du lapin Duracell.
Le lendemain matin ! C’est pas le tout de rigoler, faut régater ! Les régates du Bois d’Amour. Las regattas von die beloved woods.

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Et hop, on grée le Pastis + 4 (Guépard 55), on coince la pantoire dans le gui, on recommence, on réédite et on y va. On ne savait pas très bien où débutait le meeting des Guépard, en fait il suffisait de suivre la meute. Et de trouver la plage où, tandis que certains carénaient renversés à terre, devant laquelle nous avons – prudemment ancré pour of course louper les IC.
Loupé les IC certes, ce qui ne nous aura pas empêché de faire un beau départ dit trou de souris à la bouée au vent dans les calmasses évanescentes et tournantes. Nous nous sommes intégrés derrière les premiers selon le vieil axiome : quand tu ne sais pas où est l’arrivée, fais pas le premier ! Donc, nous avons contrôlé la flotte et les battements de nos cœurs lorsque la dérive remontait métallique dans les parcs à huitres !
Tout beau, tout bien, cool mais bien dans le rythme. Les plis dans la voile apiquée, dépiquée, repiquée, pas trop idéaux, mais le houari c’est (pas) fini (Hervé Vilard 1965, adaptée une fois au raï par Khaled sous le titre : Houari, c’est fini).

Déjeuner sur le continent, accueil aussi amical qu’adorable que roboratif. Paella géante excellente sur le gazon en pente douce vers la mer où L’Ile aux Moines reposait dans sa quiétude printanière. Rouge, blanc, rosé, café. De l’eau aussi mais bon. Merci mille fois à nos hôtes si prévenants.
w8J’ai suggéré d’opposer le DNS – do not start – au DNS = do not sieste! Sans résultat autre que de gagner la ligne de Guépard.
Deux régates à suivre dans les petits airs et les bouffées ensoleillées. Petits airs tels que le dernière manche fut écourtée. Dommage, le thermique se levait et le courant sortait à tirer des bords quasi rectilignes malgré la morte eau. Remise des prix à l’aune de la journée : joyeuse. La dernière manche fut annulée, dommage, les meilleurs n’ont pas gagné !

On a promis, on s’est promis de revenir ! Nous allons revenir car pas revenir c’est mentir!

 

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