Le passage de la ligne au Yacht Club d’Ile de France
Grand beau temps, vents erratiques, paradoxaux, absents, spasmodiques, imprévisibles, surprenants, tourbillonnants, risées imprévues (particulièrement les prévisibles !), … seul le sens du courant du fleuve sequanique est immuable.
Histoire de faire le malin, on rappellera que dans la mythologie gallo-celtique, Sequana, représentée sous les traits d’une jeune fille debout sur une barque, était la nymphe des sources de la Seine. Voila. Et là, les nymphes naviguaient ou devisaient.
Très belle prestation alarmo-couinante de Loïc
tempêtant calmement contre un logiciel ou une application qui permirent, au final, de lancer les départs à l’ancienne : aux pavillons. La classe !
J’embarquais, en compagnie de Charles O. – dont l’aieul partronymique Nicolas fut le précepteur en matière maritime du futur Louis XVI et célèbre dessinateur de marine –à bord du Star 6276 prêté amicalement par Loïc qui, on l’aura compris, officiait à terre.
Si j’entrais dans le Star system,
sans doute baptiserai-je mon monotype Ringo – même si elle a été faite – mais il faut bien justifier sa Beatles maniaquerie pour lutter contre l’envahissement tonitruant des rolling stoniens.
Bref, on s’est relayé avec Charles aux postes essentiels de barreur et équipier. Lui excellant dans le choix et les reason why des ficelles et moi envisageant la manière de faire basculer vers la proue le mat de Saba aux allures portantes. Le spi chalutant par l’avant afin que poisson attrapé glisse et rebondisse direct dans le cockpit.
Les 3 premiers étant, de fait, supérieur en nombre, nous avons fait 4e, la même place que Carole et Loïc lors de la Coupe de Printemps. Non mais.
Je titrais ce compte rendu impressionniste en évoquant le passage de la ligne. Mes camarades du YCC connaissent mes résultats et comptent amèrement mes victoires en la matière. Or donc, le « Carole & Loïc 6276 Star » caracolait la risée tribord sur la ligne, droit vers la maison du comité de c. et jury par ordre alphabétique, au vent des autres toujours supérieurs en nombre, top super bien placé. Boum, pouuueeeet ! C’est parti ! Pour revenir, (thank you for the individual rappel d’autant plus qu’il nous a fallu lever le nez sur le numéro de voile pour nous sentir concernés !) car la ligne fut intempestivement et fougueusement franchie. Evidemment, le vent a chu et nous aussi (à lire à haute voix au pluriel indéfini sans h et avec une cédille : pas facile mais c’est une petite vengeance). EXPLICATION : « lorsque le comité ne peut voir la bouée rouge mouillée sur l’autre rive parce que tu la caches, c’est que tu as passé la ligne ! » Au secours Afflelou ! Quand je pense que Charles et ma pomme nous interrogions sur la raison d’être de cette bouée rouge ! Apologize. Traduction : on ne vole pas la ligne, on la cache.
Donc, Supercalifragilisticexpialidocious sympa.
Comme le country lunch et le verre de blanc super frais avant de reprendre l’autoroute.
Avec, nostalgie salée, une discussion à propos de la dernière régate du trophée Gavottes aux Voiles de Légende avec Philippe Burban qui y fit 2e à bord de son Requin Pieric VI. J’y fis à ma façon à bord de Nérée en compagnie d’un émérite cavalier, d’une hôtesse charmante, d’un pilote de chasse et d’éminents membres décadents du Collège de France (à suivre)
Je n’ose prévenir les instances Ycifiennes, mais à bientôt.
Photos (Pascale étant encore dans le Golfe) de Béatrice de La Patellière.