Convoyage d’août en duo
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Saba réparée, il fallait profiter du beau temps (encore) bien installé pour redescendre vers La Rochelle.
Saba nous attendait au Bono, ma belle & I, amarrée au milieu de la rivière d’Auray, gouvernail et ferrure d’étai réparés, un foc emprunté embarqué. Après 2 ou 3 AR de plate plastique – du type périr en périssoire périlleuse mais godille mon gars ou le courant t’emportera -, un peu d’aération et de séchage des matelas avant l’excellent diner accueillant chez cousine Claudie et Stéphane, cousin belge par alliance maïcienne. Kouign amman sous les étoiles avant retour godillant à bord dans les petits courants de morte eau. Il aura juste manqué le temps d’aller faire un saut dinatoire chez Gwen & Bertrand à Kerdruc (sigh)
Le Bono le départ
Vent d’est installé avec son anticyclone prometteur d’estivités. Bon vent, belle mère (aurait pu dire Hippolyte à Phèdre si Racine eut été Pierre Dac). Tout beau, tout bien, aussi beau et chaud qu’à Plymouth (le feuilleton plymousso-rochellien arrive bientôt, ne t’impatiente pas, amigo), l’étrave fabrique ses vagues et ses sillages ; doucement gitée, Saba s’ébroue (brou brou !).
Sortie de la petite mer, cap direct vers la pointe du Croisic. Mer plate, brise jolie, l’est pas belle la vie ? Pilote auto au boulot : arme absolue de séduction, aussi fiable que discret, le pilote auto (matique) est au marin ce que le bouquet de fleurs est au terrien. Médite la sentence : on n’effeuille guère le pilote « je t’aime, un peu, beaucoup, …. », Il fait son boulot machinal et chacun le sien.
On ne s’arrêtera ni à Houat ni à Hoëdic, c’est full blindé, ça doit contester la place réservée et s’engueuler les entrelacs d’ancres. Mouillages parkings sans parcmètres sur fond prétendument libéré de « tonne libre, toujours tu amarreras mémère », passons au large ma belle au cœur de notre intimité marine.
Quelques bords pour gagner les Evens, assister au départ de la flotte classique, chercher la ligne d’arrivée, discuter avec la dream team de notre Dragon préféré et attendre l’arrivée des premiers. Stiren en tête, Aile VI, …Marguerite, Mao Ti Toï et Christina II juste derrière.
Saba enchainait les AR sous le vent de la ligne. Ligne que nos amis motorisés bling bling franchissaient sans vergogne jusqu’à celui, grosse vedette vagueuse et surbookée, qui hop-là voit s’envoler son annexe pneumatique juste sur la ligne. Belle figure et triste mine du « pilote » qui se fait engueuler lorsqu’il tente de récupérer son bien retourné au mépris des yachts arrivants. Il a fini par attendre son tour avec, le tristement hilarant de l’histoire, la découverte que nous apprîmes que tous les sacs (de plage, des dames, des messieurs, biens précieux, bijoux de famille et cartes bleues) étaient dans ledit pneumatique retourné et gisaient donc sur les fonds sableux de la baie. Les quilles des yachts slalomaient entre les Gold et les passeports.
L’entrée magnifique au Pouliguen avec l’accueil Gavottes du YCLB
Nettoyage de quilles dans le chenal, marée de 32 t’as pas d’eau, Pen Duick en séance photo avec l’équipage sur le bout dehors, histoire de lever la crapaudine (entre autres), Christina II en travers, Saba itou et les autres guère mieux. Communion des fonds et des lests profonds. Hystéros hors borders (line) à faire des vagues qui cognent aux varangues. L’un qui lance « faut apprendre à naviguer » a échappé à la mort par intrusion tournante de manivelle de winch là où ça lui aurait fait surtout mal. Nous sommes pacifistes et il était hors de portée (de bâtards).
Le célèbre duo de bateleurs harangueurs pouliguenistes, Dominique & Yannick, racontent les yachts et leurs armateurs. Saba fait sa guest star, timide et réservée ( ?) comme à son habitude. Diner de fête tardive at more than 9 pm. Superbe comme de coutume, merci Gavottes et merci au YCLB et merci merci on vient à chaque fois et on reviendra comme à chaque fois.
Du YCLB aux Sables d’O
Petits airs tranquilles du petit matin. Traversée de la Loire sans heurt, bonheur. Noirmoutier à bâbord, Yeu à tribord. Le vent monte et la mer se lève. 25 nds, 30 et un peu plus, très grand largue. Croisé un ketch classique Cornu remontant sous trinquette et tape cul. Pris 1 ris pour faire sourire ma belle donc GV à 1 ris et foc total. 7,5 – 8 nds. Puis, brise chauffante en tours: Grand voile arisée et génois seul : 7,5 à 8 nds. Idem quoi!
Ca booste, vagues sur la plage arrière. Béatrice négocie les coups de barre dans les crêtes : ne regarde pas derrière, baby, ça monte très haut ! Petites Barges à 21 heures et entrée aux Sables à 21h45. SMS to Jean Thierry of Rouvelon : Saba à couple de Rouvelon. 10 minutes plus tard, il nous rejoint à bicyclette. Causeries sous les étoiles couleur gwin ru.
Des Sables d’O à La Rochelle
Gentille descente aux airs changeants. Travers. Ketch acier type Hierro de Van de Wiele à l’attaque. Saba le laissera derrière (ou plutôt son patron peaufine les réglages pour marquer la différence). Mortes eaux à l’écluse, pas d’ouverture, direction les Minimes où Cyrène en revenir attendait pour repartir. Entrée dans le bassin du Museum d’Histoire naturellement maritime à 1 heure du matin dans l’errance agressive de rétrécissement du chenal où seuls les feux d’alignement rappellent que La Rochelle fut ville de marins. Hello, écluse man.
Logistique ensuite. Train vers Auray, Stéphane nous attendait (merci Stéphane), récupération de l’auto au Bono puis drink, discussion & kisses with Jenny & Paul & then back to Paris.