Toussaint Day vu du large
La fée cloche-pouf YOUPIYOUROPE et les 455 millions d’anorexiques dubitatifs & River trip with Karens & Lady Taud’s thoughts corner.
Knife scoop (si on n’y prend garde) : un hémophile indien des plaines du Kentucky saigne-t-il plus qu’un hémophile rougeaud de La Plaine Saint Denis?
Cette interrogation est particulièrement intéressante car jusqu’alors personne ne s’était posé la question de se la poser avant de la poser. Ni même de l’imaginer à vrai dire. Quand à l’exprimer, mieux vaut vache cochon, couver ! On en retrouve toutefois des prémisses chez Fenimore Cooper : après son corps à corps sauvage avec le grizzly Teddy Beer, Uncas, le dernier des Mohicans, épuisé malgré sa force morale, n’avait pas remarqué les piquetis de taches hémoglobineuses de son mocassin gauche qui éclaboussaient l’épaisse couche de neige comme les miettes de pain du petit poucet nourrissaient les bêtes de la forêt.
Eclaboussures rosâtres à l’identique de celles du zinc of the Platinium Café installé dans la bourgade jouxtant la basilique dédiée à l’évêque sans tête et abritant la fine fleur de la royauté francaoui. « À la Saint-Denis, bécasses en tout pays »
Vu à la télé : réduction drastique des subsides européennes alimentant les banques alimentaires parce qu’en temps de crise économique et sociale la priorité pragmatique ne peut plus être d’alimenter les sous alimentés ; on ne peut aider les sous alimentés à manger que lorsque l’économie florissante le permet. – Même s’ils n’en ont plus besoin ? – Même s’ils n’en ont plus besoin. Il y a un temps pour tout : manger à se péter la panse ou mourir de faim. Relis ton horoscope en commençant par la faim ou change de dattes.
Dans la famille YOUPIYOUROPE, le trio de pitres fondamentaux, Paix de Nonne, Liberté Tanos, Prospérité Pourki et leur frangine la fée cloche-pouf, afin de distractionner les députés youpiyourop&1 et les fonctionnaires youpiyourop&1 fatigués de transhumer entre Alsace terre de France et Belgique, terre de Wallonie, leur interprètent leur nouveau sketch : Celui qui n’a pas une Rolex à 50 piges a raté sa life !. Une adaptation spontanée suivie de remords télévisés d’un feu* grand monsieur de la com’ qui est atteint par la limite (7 à 77 ans) d’âge pour aller voir le Tintin de Spielberg ; c’est con compte tenu du taux de progression exponentiel du marché des seniors +++ de leur limiter l’accès aux boules de cristal et aux cigares du pharaon. Interdit-on aux juniors de lire Notre Temps et de dévorer nos 30 millions d’amis ?
Donc, à l’occasion d’un reportage sur les Banques Alimentaires, j’ai découvert une fois encore la puissance du bénévolat sur les syndicats, pardon, sur les spécialistes professionnels imbus nantis du prétexte de s’activer comme altruistes bienfaiteurs de l’humanité à heures fixes. Assurés du Paradis puisqu’ils purgent leur purgatoire et s’indulgent de l’indulgence plénière pour avoir classé l’identité des papiers de sans papiers et vérifié l’adresse des sans logis. Indifférents aux week-ends, congés, ponts et arrêts maladie des sus évoqués super pros du social, les bénévoles des BA – et leurs homologues associatifs grands et petits – se lèvent gratos de très bonne heure, stockent, emballent, chargent et gèrent gratos (suspect, non ?) au milligramme toutes les denrées destinées à nourrir cette humanité – mein Mitmensch, mein Bruder – qui n’a qu’un but au quotidien : se nourrir et nourrir ses petits. L’humanité est derrière chaque porte, pas uniquement derrière celle du 164, rue Ambroise Croizat à 93528 Saint-Denis.
De notre correspondant à Neuilly : même dans le 9-2 ? S’interpelle Marie Chantal.
Et aussi à Londres ? Yes, we can, Anglaise.
Si on accepte l’abandon du principe de solidarité, à quoi sert l’Europe ?
What means Europe without fellowship
Comment 34 000 fonctionnaires nantis et privilégiés – on ne va pas revenir sur l’énoncé des privilèges, chacun en sait une partie – s’autorisent à prendre la décision de se fourrer le doigt dans l’œil, sans autre risque ophtalmologique personnel (100% mutuelle) que celui de déclencher des conjonctivites aigues aux 455 millions de ressortissants européens, et décident de réduire drastiquement l’aide à la classe montante des affamés ? What’s your name, Betty Boop ? I’m the acid queen Youpiyourope.
Like the rope you use for hanging presumed outlaws, said the judge Roy Bean.
Donnez-nous notre pain quotidien est une supplique onirique comme bouffer du curé est une métaphore allégorique redondante (Redon + Dante = kêr vihan brud vras & Alighieri di Firenze). Les mots ne nourrissent pas et les recteurs sont mal nourris. Sauf les prélats qui se prélassent et les chats moines qui se chamaillent en attendant le chocolat fumant et les viennoiseries du goûter (Nanni Moretti di Trentino-Alto Adige und von Trentino-Südtirol- cf. Habemus Papam)
River trip with Karens
This peacefull scene took place in 2000, august 2000. A sunny journey on board a long tail boat sailing on the Moei River which separate Thailand and Burma as a natural border.
The 9 y.o. girl sitting on the front side of the boat is named Chloe.
The guy just behind her is named Tennyson as the famous Victorian poet:
“ … They had neither food nor money, they had neither service nor trade; They were only shiftless soldiers, the last of the Light Brigade. They felt that life was fleeting; they knew not that art was long, That though they were dying of famine, they lived in deathless song….”
Tennyson is a Karen resistant, special duty, member of the KNU leaded by General Bo Mya (1927 – 2006). The last time Tennyson called me was for proposing to give him money for buying two tanks. Or helicopters, I don’t remember.
We met the general Bo Mya in his kind of Rintintin’s wooden fort where sunglasses, earphones guys with AK 47 (Kalashnikov) tried to look like movies body guards lost in the deep jungle. The famous Bo Mia was an old man who farts deeply every 5 minutes.
So.
On board, the other guys too are Karen members of the KNU.
It was a common quiet journey on the river when we visited a military group of young Karen soldiers hidden among sand bags and weapons in the deep Burmese jungle, most of them with arm and leg prosthesis, hardly wounded. Hardly smiling and welcoming us too.
It was a common quiet journey, nobody shot from both side of the river Moei.
The great human stories are not the official ones but those lived by proud people fighting for their freedom. Oh the wind the wind is blowing, through the graves the wind is blowing; Freedom soon will come (Leonard Cohen)
Lady Taud’s thoughts corner
Remember the old stories, gaucho. L’humide empreinte éphémère des pieds, chaussés ou non, d’un équipier sur le pont de ton canote ne disparait jamais.
* pas feu parce qu’il a défunté, mais plutôt parce que comme Sartre, il tarde à disparaitre des ondes médiatiques pour aller cultiver son jardin en s’appuyant sur son expérience pour se faire un départ honnête. Pas facile d’abandonner la course, hombre.