Aux antipodes de la culture classique

Lu avec surprise dans une newsletter mensuelle un article intitulé « classique & écolo ». Les deux termes se situant aux antipodes de la culture classique et du vocabulaire contemporain massacré – écologique oui, écolo c’est prolo -, j’apporterai quelques commentaires sans citer ni l’auteur ni le média.
Cela démarre par la citation d’un certain Peter Drucker (Vienne 1909 – Claremont CA 2005) – (à l’origine de nombreux concepts utilisés dans le monde de l’entreprise, comme l’esprit d’entreprise et l’innovation systématique – fallait débusquer le bonhomme surtout lorsque la citation hors contexte devient absconse : « Il n’y a certainement rien d’aussi inutile que de faire très efficacement ce qui ne devrait pas être fait du tout.» Pige pas !
Accroche toi Jeannot, ensuite c’est l’accusation tendance je sais tout t’es nul : « Aux retardataires sur l’importance des enjeux de l’écologie, aux sceptiques de la nécessité du développement durable, aux indifférents à l’équilibre entre la Nature et l’Homme… Pour les élèves du fond de la classe sur les sciences naturelles, pour les absents au cours de citoyenneté et tous les redoublants des exposés sur le ré-chauffement climatique » J’ai hésité entre me mettre la tête dans le four, électrique suis pas idiot et à me flageller, mais bon, c’est juste un écrivaillon adoubé par ses pairs.
Ensuite, « bonne pratique » est cité plusieurs fois – les sachants parlent aux ploucs – Suivi par « nos conseils et mises en lumière participeront à éveiller les consciences et vous permettront d’agir en conséquence ». L’auto-gouroutage fait un ravage !
Puis, il fut mentionné dans le PDF mensuel « classique dans le genre yachting classique », ça vire à l’éco-pratique du mois (signe que nous n’en sortirons pas hors désabonnement) : « Pourquoi appliquer une nouvelle couche d’antifouling en mars, alors que nos eaux ne se réchauffent réellement qu’à partir de juin ? Sans doute un nettoyage pré-saison suffit, avant de renouveler la sous-marine en pleine période de régate ».
Gast, ma paranoïa explose. Je rigole. Sans doute que l’auteur de ses lignes – les siennes – n’est pas armateur et ne paie pas les factures de grutage, de nettoyage et d’antifouling. C’est bonbon. D’autant plus que les antifoulings de plaisance sont plutôt plus inoffensifs que ceux de la Royale et la Marmar.
Je ne peux que lui conseiller d’aller faire un bisou à la Maire de Poitiers qui ne veut plus financer les aéro-clubs.

Les commentaires sont fermés.