Abruti!
Je papotai, verre à la main, lors de ce charmant buffet plancha sous le soleil d’entre les tours rochelaises organisé in & out du plus ravissant club house atlantique pour célébrer la fête en général et celles de notre hôte et de Madame particulièrement. Tout allait au mieux et n’avait guère de raison de s’interrompre dans la béatitude sereine. Ou la sérénité béate. La mer scintillait à la légère brise solaire.
J’entendis, proféré à voix forte par un ex blondinet frisé, le terme « abruti » . Ma parano ne fait qu’un tour: s’agirait-il de ma pomme? Je tressaille en transes. Avant, neurones palpitants, de me souvenir que le-dit garçon qui occupa ici une fonction créative & présidentielle, avait pour coutume de saluer ainsi son voisin comme d’autres disent bonjour ou salut. Traiter son prochain d’abruti est pour lui une marque d’intérêt, peut-être aussi d’affection. Le côtoyer convainc l’apostrophé que ses marques d’affection tonitruantes sont infectées de purulences paranoïaques. On ne peut s’enterrer à Sainte Marie des champs et se persuader être homme de mer. Il tança donc d’un ferme « abruti » l’assemblée, ce qui m’amène ainsi-soit-il à m’interroger:
– est-ce pour marquer sa présence (originale ou incongrue) ?
– est-ce pour se prévenir de toutes remarques par l’attaque ?
– est-ce parce qu’il ne maîtrise pas le contenu du substantif (hébété, sans intelligence) ?
– est-ce qu’à son oreille l’onomatopée sied ?
Après lui avoir répondu crûment que je l’emmerdais avant de biser sa charmante épouse, je lui fis assaut de bisous itou à l’image de Mac à Donald. Le bougre était mal rasé ce qui avec mal embouché fait la paire de tongs qu’il chausse. Il s’agissait d’une réception chic où, comme bolos mûr, il se rendît pour vomir le quidam. Ensuite, je l’entendis raconter son odyssée basquaise à bord de Think bad avec force détails.
Sachant des contribuables – dont ma pomme – dans ses eaux, il n’insista pas sur sa nouvelle invention sponsorisée: il vieillit le bougre et organise des croisières en transportant des yachts anciens sur des camions neufs. Pris en charge par le ci-dessus contribuable ce qui ne l’empêchât pas lors d’un message privé vif de me faire remarquer que j’avais quelques difficultés financières à entretenir mes yachts.
Cadeau: the Drac green song
It’s green, it’s green, since she went away, oh oh
What can I do, ’cause I, I’m feelin’blue green
Me souviens d’un dialogue sur l’approche cinématographique, pas l’approche en fait non: la référence à savoir l’excellent film de Pierre Marcel « Tabarly’ que nous visionnâmes – en payant l’entrée, ma Belle & I – dès sa sortie au Balzac parmi un parterre respectueux d’officiers de Marine. Traduction: lorsque tu ne te réclames que d’une seule référence, comment peux-tu envisager une vision élargie du monde et partir nettoyer les océans sans te cleaner intèrieurement ?
Certains, pour des raisons qui sont les leurs, refusent les témoignages d’affection désintéressée qu’on leur porte. Leur problème est que je suis convaincu de la rémission comme de la guérison. Sinon, à quoi sert de vivre? Parfois, mon semblable n’est pas mon frère.