La Vieille et la Plate rebaptisées?
Combien de fois avons-nous franchi le Raz
Laissant à l’Ouest le Chat
Queue de rat et pointe du Raz
Par toutes sortes de mers
Toutes sortes de vents
Toutes sortes de temps
Plate sur Vieille
L’équipage veille
Nous avons souvent discuté des noms des deux « dames » devant lesquelles nous passons et repassons. Certes (voir ci-dessous), leur appellation relève de l’apparence et de la toponymie, néanmoins – hormis le fait qu’il s’agisse de crisper le matelot afin qu’il s’inquiète de sa route sans que sa libido l’en écarte – les géniteurs des patronymes des Phares et Balises, sauf misogynie ou truc freudien, auraient pu être plus sympa.
Je suggère de les rebaptiser : le phare de la Demoiselle et la tourelle de la Potelée. Nettement plus sexy. J’ai adressé un courrier aux chefs des Phares et Balises dans ce sens. J’attends le réponse qui ne devrait être que favorable.
Lectures – Dans, je crois « Les mémoires d’un yacht », Jean Merrien raconte le passage du raz vent contre courant où son yac malmené fut sauvé par un petit cargo caboteur qui fit des zig zag devant son étrave pour aplatir la mer ! C’était avant, bien avant.
Ar Groac’h dite la Vieille.
Le phare s’appela d’abord « phare de Gorelebella » (la roche la plus éloignée) avant prendre le nom de phare de la Vieille parce que sa silhouette ressemble à celle d’une dame âgée.
On dit que s’y retrouvent tous les noyés en partance pour l’au-delà, guidés par Ahès, -la fille du roi Gradlon, seigneur de la ville d’Ys- punie pour avoir mené une vie de débauche. Ambiance!
Gwrac’h Vihan (petite vieille) ou plutôt La Plate tient son nom du platier sur lequel elle est édifiée.
Et comme le bon sens lié aux coutumes est aussi nécessaire que la cartographie satellitaire, on se rappellera avec effroi – et du rhum ! – le dicton breton évidemment local : Etre enez hag er beg, eman berred ar goazed (Entre l’île et la pointe, c’est le cimetière des hommes)
Photos empruntées notamment à miss Gasoil de Trescadec