Pérégrinations prétérit de mers ordinaires

Promenades sans trop de rencontres humaines, entre marais et pertuis, autour de ce mignon Port du Plomb dont l’activité millénaire intense accueillit marchands, pécheurs, soldats, drakkars, mousquetaires et eut pu être Rochefort si Colbert du Terron (le cousin germain de Jean Baptiste) et le Roy Louis XIV l’eussent voulu. Que nenni, n’ont point voulu!

Port du Plomb où le phare en extrémité de jetée interdit l’accès à la bitte analphabète seulement. Pas à la belle frigorifiée de vents coulis fraîchoux quel que fût le soleil d’hiver rasant couché tôt.

Sur l’estran rocailleux sub falaise, j’imaginais, tel René éberlué sur ses landes ventées, des vestiges d’occupations martiennes, les murets mangés par les marées témoins d’activités humaines, troglodytes de marées basses. J’ai dit martiens, de ces martiens-là autochtones d’Aunis, gens âpres au sel, qui vécurent leur vie labeur entre vagues, vannes et vases, saumures aqueuses et sables érodés.

Reliefs mobiliers glanés du meilleur style pompier populaire, baroque domestique, rustique figuratif, qui permet sans doute aux anciens de se contempler, à leurs héritiers de se souvenir et au suivant de brader le legs impossible à caser dans un studio. Le bonheur – maybe- d’aimables artistes photostoppeurs colorisant les motifs à l’aune de nos monuments aux couleurs explosées au martial karcher.

Road to Paimpol. Ti stop pour fixer dans un peu plus d’éternité Le Mont Saint Michel. Quand bien même l’éternité d’icelui puisse avoir ses détracteurs : « En faisant à pied la longue montée qui précède les premières maisons d’Avranches, j’ai eu une vue complète du Mont-Saint-Michel, qui se montrait à gauche dans la mer, fort au-dessous du lieu où j’étais. Il m’a paru si petit, si mesquin, que j’ai renoncé à l’idée d’y aller. Ce rocher isolé paraît sans doute un pic grandiose aux Normands, qui n’ont vu ni les Alpes ni Gavarnie. Ce n’est pas eux que je plains ; c’est un grand malheur d’avoir vu de trop bonne heure la beauté sublime. » Henri Beyle dit Stendhal (1783-1842).

Lire la version breizh : Le gwin ru et le bara noir de Fanch Bellec.

Donc Paimpol pour y rencontrer de putatifs acquéreurs de Saba. Visite, commentaires, déjeuner au resto ouvrier que j’aime pour le prolixe de tout et l’amabilité avenante des serveuses. Paimpol aussi pour y (re)trouver Mister Benoit de AD St Brieuc.

Petite promenade en bout de jetée pour le chenal gris et la croix des Veuves noires au départ noires au retour.

Et puis retour vers la capitale dans les prémisses de rafales venteuses.

So long. Retour pour la Channel Classic Regatta au soleil d’artifices du Bastille Day.

                                                                                           Un boulot?

 

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