Retrouvailles de goél’
Cela faisait un moment que j’n’avais goélé ! Pas la mémoire des dates mais des canotes si. La dernière fois ce fut longtemps Escapade la belle, depuis exilée en Italie semble-t-il. En même temps son premier armateur commanditaire ne fut-il pas le marquis de Sassevalle, membre du Yacht Club de France, qui termina ses jours sous les cieux italiens.
Donc là j’embarque au tout petit matin au bout de 3 heures de sommeil après une jolie soirée avec Céline et Benoit, nos Paimpolais, et Malorie, nouvelle amie arrivée au YCC. Ma belle a dormi les mêmes heures, m’a accompagné au bassin du Musée avant de rentrer préparer le petit dèj’ des Paimpolais à la maison.
14 yachts au départ – ASTARTE – CHRISTINA II – GREGAOU – KALA – KARINA – KHAYYAM – KOTAYA – LA GAILLARDE – MARY – ANN – MORGANE – NEDDA – PATCH – SYLPHIDE – THALAMUS – TIKAROA – VIKEN – pour les Trophée Harlé et Grand Pavois, des parcours en baie entre bouées cardinales non mouillées mais ancrées par les Phares et Balises.
A bord de La Gaillarde, l’ex yacht de Tonton Hervé, Patrick l’armateur, Françoise, Maxime et vraiment à l’intérieur dodo dans la cabine avant Sophie, l’épouse du propriétaire et Florian, leur fils.
Une halte derrière la tour St Nicolas, café.
Et c’est parti vers la ligne, Minimes W et bateau Jury où officiaient Laure FFV, Jean Luc & Philippe.
De l’air mais cool.
Remontée vers la première marque et découverte d’un new style : le 360° autour des bouées ! Merci Khayyâm de nous avoir prévenus. Ce fut idem pour les autres jusqu’à la ligne d’arrivée à prendre par derrière ! Bâbord c’est gauche et tribord c’est droite. Parcours dyslexique ? Christina II qui nous a habitué au sans faute en fut disqualifiée.
Après la première marque donc, bon plein large, on envoie le fisherman. Et c’est parti La Gaillarde fait son show. La brise est montée, j’ai barré bonheur, tout dessus, grand foc toile à spi, trinquette down pour ne pas le déventer, voile d’étai ça passait, fisherman, grand et toile à spi et GV.
Nous avons doublé et rattrapé la flotte.
Ça photographiait le spectacle de la belle à moustaches et garde-robe immaculée.
J’aime le côté intellectuel du gréement de goélette. Je laisse ou pas cette voile ? Je hisse ou affale? Je bride ou je déborde? Dévente-t-elle ou propulse-t-elle ? En même temps c’est du boulot mais l’équipage compense son manque d’expérience par un beau dynamisme.
Le lendemain, aussi tôt mais un peu moins. Petits airs tranquilles.
Il y eut un moment fabuleux où, juste avant la balise Marie Anne avant le pont, Nedda étouffait Christina et d’autres. Lancée sous leur vent, La Gaillarde les passa, impériale. Les scotchés était bouche bée ! Photo témoin par Alain.
Ensuite, honnêtement, ça a merdé dans le tout petit temps. Suis allé faire ma sieste sur le passavant à l’abri du soleil. 2 octobre grand beau temps.
Autre sujet m’a-t-on dit d’un tribord pourri. Entre Nedda & Tikaroa. OK, les règles sont précises et l’erreur d’appréciation possible. Mais de là à s’insulter, pige pas. Au mépris de la règle 14 bafouée, oubliée. Sans doute des pros embarqués? Vont perdre leur prime?
C’est pourquoi je préfère naviguer classique outre-manche, le fair- play préside. Chez nous où tout se (coups de) barre en couille, classiques et plastiques gueulent comme des hystériques. Et s’engueulent pour rien. De si jolis yachts ne méritent pas de tels spectacles.
Gentlemen used to sail on board classic yachts. (Conclusion à lire dans un prochain article de ma pomme pour une revue britannique, je préviens)