Pour l’icelle ou l’icelui qui tendrait à e-tourner la page à la lecture de cette accroche absconse, j’en avouerai derechef l’impertinente provocation.

Mêler neige & été en terre wallonne démontre une incertitude proche de la question qui me taraude depuis fort longtemps: Panama éthylisme ou Panama est-il isthme?

Donc, c’est word game just for fun.

Premier – first – amertume vite dissipée: nous devions nous y croiser, Thierry of Monk island y de la ciudad de  Lydéric & Phinaert*, voir nous déverser quelques unes des 250 millions de mille catégories de bières locales. Que nenni « Suzanne t’emmène, écouter les sirènes, … » nous laissant , capitaines abandonnés, aux bords salés de l’Escaut canalisé. Suis en forme tonite!
* A propos des géants lillois. Vers l’an de grâce 620, vers 18h12, Salvaert, prince de Dijon, allait en Angleterre avec son épouse enceinte, Ermengaert (Ermengaert, Salvaert, pas des prénoms faciles à prononcer au mitan mérovingien de l’alcôve torride, mais bon). En passant les Flandres, ils tombent dans l’embuscade du seigneur local, le géant – un conaire dirait Dany Boon, le seul chti qui cause chti au monde – du nom merdique de Phinaert. Ce conaire – voir note above – fait assassiner le prince et ses hommes qui étaient minoritaires en nombre, tandis qu’Ermengaert (quel prénom, c’est pas possible!) s’enfuit et trouve refuge auprès d’un erbite, attends j’me mouche, un ermite, un anachorète dirait Walter Scott. Comme l’ermite était aussi sage femme, elle (putain de prénom!) en profite pour accoucher d’un fils qu’elle lui confie. Heureusement, il n’était pas frangin des écoles chrétiennes (vengeance perso), race ni homme ni bite qui soutane les étudiants avides de savoir. Vous raconterais one day la première messe musico électrifiée à Passy Buzenval.One day, one day!

Bref, Herman l’ermite (no milk today, my love is gone away) nourrit l’enfant au lait de boche, non de biche et très important pour la suite, le baptise de son propre nom : Lydéric. Avec une telle terminaison, ce mec ermite devait picoler grave. Et pas que du lait!
Devenu adulte de façon naturelle, Lydéric apprend la terrible vérité sur son passé et piste le géant conaire Phinaert à la cour de qui, mon kiki, et bien du roi Dagobert qui mettait son slip à l’envers, et où ça donc: à Soissons, la ville qui remplaça la cédille volage par un double s. Il y eut un duel judiciaire (plus affreux qu’un duel fiduciaire) où le héros Lydéric explose la goule du géant conaire Phinaert. Pour ceux qui suivent plus: il venge ses parents! Et pour les filles qui cherchent un bon parti, riche, jeune, bien membré, Lydéric récupère les terres de Phinaert le conaire. Pas terminé. Sur lesquelles il fonde la cité de Lille, en 640. C’est tellement beau que les Lillois depuis promènent des géants dans la ville en souvenir de Phinaert, le conaire géant battu par Lydéric qui fut le seul à exploiter du pétrole chinois au pays des terrils. Pas facile, facile.
Revenons à Tournai, la véritable capitale de la France puisque, dixit les Tournaisiens Wallons, Clovis – Chlodowig « illustre dans la bataille » d’où dérive le Louis cher aux monarques français – (cf. Soissons le vase ci-dessus) y fut élevé. C’est dit.

Mes (nos) promenades vespérales tournaisiennes sont dictées par le verre contemplatif: vins ou bières suivant l’envie d’intégration ou la singularité en quai d’Escaut canalisée à observer les grosses péniches qui transitent et les ponts qui se lèvent et s’abaissent.

Puis, un resto nouveau ou bien le super tradi très bon qui ne paie pas de mine mais l’est (tradi très bon et roboratif), puis hop la haut sur la place à l’ombre du beffroi, où les jets d’eau facétieux font rire les enfants trempés puis fessés séchés, pour une dissertation à propos de tes voisins qui s’asseyent autour en disant bonjour. Comme si on se reconnaissait comme individus de la même espèce.
Là Tournai jouait l’été indien, 22° Celsius, même le vent coulis fut chaud entre les pavés empilés qui transforment la ville en musée à déambuler.

Quand je serais grand, j’irai vivre à Tournai, dans une maison jouxtant le canal.

Anecdote de guerre des Wallons vs Flamands rapportée ce week-end-là par Gérard. On sait le petit pays partagé. Durant la guerre, les Wallons furent déportés en moyenne 4 années dans les prisons allemandes, les Flamands pas plus d’1 mois; quant aux Ardennais qui combattirent les derniers, à la fin de la guerre, il ne restait plus que des moins de 15 ans et des plus de 55 ans. Enfant, n’oublie pas que la guerre peut exister et que tu y perdras ton statut d’enfant.