Les vues du large de Lady Taud
6° 08′ 00″ S – 39° 22′ 00″ E
Les bars sont rares à Zanzibar et du coup,
le soir, ça fait bizarre de ne pas être noir.
Nous le savions de Marseille mais nous le constations d’essence, avait commenté le petit prince exupérien reconverti dans le titi à 2 balles sitôt son géniteur décollé coulé.
Dar es Salam early morning
Un stop escale pour avitailler à Dar es Salam -havre de Paix pour les gréco-latinistes non arabisants- avant de mettre la barre vers Zanzibar à peine le jour levé. Cap sur Malindi port.
Pôlitiquement côrrect
L’amie Marto, des nus émasculés à la photographie nécrologique
Ce matin, la Lady, levée tôt, après l’avoir grimpé tête vers le ciel, avait décidé de descendre le grand mat tête en bas.
Elle le fit, certes sans sourciller, mais je savais que la prouesse cachait un diphtongue, une interrogation introspective : nous allons y venir.
Contemplons la belle dont la grâce n’a cure des regards libidineux trop minuscules pour l’émouvoir.
Saba dans le vieux port de Bruxelles (Belgique)
La Lady Taud est toujours immobilisée par un meltem tenace à Rhodes, elle condescend toutefois à fréquenter en fin de journée la plage où bientôt, l’été pointant, Scandinaves et Teutons vont s’affronter, se déchirer à la bière et au vin blanc.
Son factotum amoureux rampant la suit, dardant son regard myope sur sa plastique dont les statues grecques (hâlées malgré leur teint d’albâtre) sont envieuses au point de se dé-piedestaler et de perdre membres et têtes au gré des érosions barbares.
Elle déambule et folâtre, son sac de plage aussi inutile que son maillot futile, rythme sa démarche et les yeux des mâles envoutés qui ce soir vont aimer leur femme pour l’envie d’elle (dis-moi le contraire, gringo et remercie la providence d’avoir une douce amie au lieu d’une chiquenaude solitaire ou d’un assaut tarifé).
En février, accroche ton lévrier…
… au pilier du bizarre bar de Zanzibar
Tout commença par une galette des rois (galetta de los reyes) sous dominance mexicaine avec Catherine, Male, Marta, Antonio, Eduardo y Fernando et la famille de France rassemblée autour des bouteilles de vin et de champagne.Mata-Hari, vers 1906, refaisant le monde sur un joli tapis en poils de fesses de yac cousu de fil d’Ariane
Nous étions en route pour Zanzibar.
Nous avions prévu d’aller nous ancrer à Killindoni, parmi les pécheurs du port de Mafia, l’une des 3 iles de Zanzibar, la terre des noirs.
La goélette descendait le vent tranquillement, tandis qu’Armel (Le Cleach au clash) et François (Gabart la bagarre) se duellaient dans le Pacifique ; mouvements doux et voiles légèrement trop bridées pour ne pas claquer.
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Lady Taud face à la tempête
« Tempête dans un verre d’eau n’a jamais coulé un seul bateau ! »
Le yacht de Lady Taud est ancré bien abrité dans un aber du Bosphore. Entre Bosphore et Dardanelles, ledit « passage de la vache » populaire ou plutôt pour les « antiquaires », le Pont-Euxin de ce bon vieux Darius qui voulait foutre la pâtée aux Scythes.
Bref, ce matin, je suis monté sur la crête de la falaise au vent. Wouaouh ! Ça souffle et ça brafougne comme si les esprits qui bienveillent la terre étaient en colère.
– En colère contre qui, grand dieux ? lançais-je en refermant soigneusement la porte du doghouse cosy ; ivre de vent, je parlais fort et connaissais d’avance la réaction de la Lady qui prit son temps avant de répondre :
Après un long voyage, le jour où Lady Taud rentre à la maison.
La lady rentrait épuisée. Le voyage à Québec s’était transformé en expédition à Bornéo puis au pied du Kilimandjaro et pour le présent, elle reprenait son souffle avant d’en analyser, synthétiser et optimiser les péripéties.
Elle songeait à pondre un livre dans la lignée des Karen Blixen, Alexandra David-Neel, Ella Maillart en ajoutant un soupçon de Calamity Jane. Le fait de penser à ordonner ses souvenirs la fatiguait encore plus.
– Toujours cette envie d’oeuvrer qui me taraude, lançait-elle, elle qui n’avait jamais rien fait de plus que de se préoccuper d’elle.
En faisant le tour du domaine, je constatais que le courant de la piscine ne produisait plus les mêmes langueurs sonores Jimi Hendrixiennes et reflétaient plutôt, le chien de Mickey, les staccatos techniques du picking de Chet Atkins, Merle Travis, Jerry Reed, Doc Watson et Marcel Dadi (qui tomba dans le picking avec « la fille du nord » adaptée de Bob Dylan par Hugues Aufray.
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Docteur Pruneau et Mister Barbapapa
Docteur Pruneau et Mister Barbapapa
Rencontres opportunes et la mise en bouche qui s’ensuivit…
La lady s’éveillait d’une longue sieste durant laquelle, rapporta-t-elle, elle eut la vision d’un yacht en chantier, épontillé solitaire devant un chantier fermé. Un canote qu’elle jalousait en son for intérieur d’abord à cause de son patronyme de Saba qu’elle ne parvenait à raccrocher à ses quartiers de noblesse (Zequouine) et parce qu’elle ne pouvait – malgré sa polyandrie galopante – en être la reine car la place était aussi prise qu’inexpugnable.
Or donc, bon prince – bonne princesse dans ce cas est assez moyen comme expression – elle décida d’aller visiter la zona technica où vaquaient des artisans indolents aux airs de carénage.
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Les vues du large digressives de Lady Taud
La Villette-Québec
Ce matin la Lady émergeait d’un sommeil perturbé par la trop longue sieste de la veille.
-«Je déteste les nuits blanches causées par le manque de sommeil».
-«La notion de manque de sommeil n’est pas la même pour tous !» répliquais-je, en faisant valoir que toute la nuit j’avais repris le amarres au gré des marnages et des coups de pamperos locaux.
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